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© Vents d'Ouest 2012 - Andréae & Lupano
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Au royaume de Ponduche, la mer fugue quand bon lui semble, les libellules mémorantèles figent votre reflet dans l’eau et il n’existe pas de plus grande frayeur que celle de croiser la route de l’Arracheur de Temps ! Curieux pays de douces folies où les secondes valent leur pesant de crônes et au sein duquel une princesse venue de fort loin fait tourner les têtes aussi facilement que les boussoles perdent le Nord.
Les créateurs d’Aïcha et du comte de la Pérue sont visiblement de ceux qui savent prendre le temps d’imaginer leur univers, tout onirique qu’il soit. À la manière de La Licorne d’Anthony Jean et Mathieu Gabella, Azimut apparaît d’une inventivité rare, mûrement pensée, réfléchie, rêvée et il est évident que, sur les terres de son altesse Irénée le Magnanime, rien n’est le fruit du hasard. Sur quarante-six planches, en bouffées délirantes mais scrupuleusement agencées, Wilfrid Lupano entraîne l’imagination vers des contrées où la fantaisie ne semble plus avoir de bornes. Toutefois, une telle richesse n’est rien si elle ne rencontre un dessinateur qui ne puisse en concrétiser les moindres détails, rendre compte de la plus petite inspiration. La finesse et la précision du trait, l’excentricité comme l’expressivité des personnages ou bien encore la maîtrise des couleurs - tout en douceur et luminosité - savent donner consistance aux rêveries de Lupano et entraîner encore bien au-delà. La prouesse de Jean-Baptiste Andreae est non seulement de servir un scénario de grande qualité, mais surtout de donner vie - et réalité - à ce petit monde délirant.
Les créateurs d’Aïcha et du comte de la Pérue sont visiblement de ceux qui savent prendre le temps d’imaginer leur univers, tout onirique qu’il soit. À la manière de La Licorne d’Anthony Jean et Mathieu Gabella, Azimut apparaît d’une inventivité rare, mûrement pensée, réfléchie, rêvée et il est évident que, sur les terres de son altesse Irénée le Magnanime, rien n’est le fruit du hasard. Sur quarante-six planches, en bouffées délirantes mais scrupuleusement agencées, Wilfrid Lupano entraîne l’imagination vers des contrées où la fantaisie ne semble plus avoir de bornes. Toutefois, une telle richesse n’est rien si elle ne rencontre un dessinateur qui ne puisse en concrétiser les moindres détails, rendre compte de la plus petite inspiration. La finesse et la précision du trait, l’excentricité comme l’expressivité des personnages ou bien encore la maîtrise des couleurs - tout en douceur et luminosité - savent donner consistance aux rêveries de Lupano et entraîner encore bien au-delà. La prouesse de Jean-Baptiste Andreae est non seulement de servir un scénario de grande qualité, mais surtout de donner vie - et réalité - à ce petit monde délirant.
Ce microcosme, un rien loufoque, qui n’est pas sans rappeler celui de Lewis Carroll, est une véritable véritable friandise et, aussi loin que mènent les songes, il n’est rien qui ne puisse trouver un sens dans ce petit royaume. Un vrai moment de poésie et de dépaysement, ce qui ces derniers temps devient chose rare. Superbe.
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