© Le Lombard 2019 : Vanistendael |
Pénélope - chirurgienne de guerre - est de retour. Cela fait dix
ans qu’elle s’absente longuement pour tenter de sauver ceux ou celles
qui peuvent l’être.
Plus le temps passe et plus la jeune femme a du mal à
revenir totalement, à comprendre les siens et à se faire accepter
d’eux. Elle les aime pourtant, mais pas plus que la mission dont elle
s’est investie. Car pour exister, Pénélope a besoin d’être un peu ici et
beaucoup là-bas… Aujourd'hui, le fragile équilibre qu’elle croyait
avoir construit avec son mari et sa fille vacille.
Judith Vanistendael
n’est plus une inconnue. Après La jeune fille et le nègre, David, les
femmes et la mort et Salto, elle scénarise et dessine Les deux vies de
Pénélope.
Cet album, au propos aussi intimiste que profond et au dessin
subtil fait d’aquarelle et de crayons, interroge le lecteur sur la
manière de concevoir et construire son existence, de différencier ce
qu’il convient de faire... de ce qui ne peut l’être. La question n’est
pas alors de dire ou de définir qui a tort et qui a raison, mais
d’appréhender comment il est possible de s’accomplir pleinement à
travers ses choix et les diktats de la société.
Les sentiments sont mis à
nus, simplement, la culpabilité de se voir s’éloigner des siens est là,
sous-jacente, et la souffrance de ne pas être à sa place devient vite
prégnante. Certains départs ressemblent à une fuite et voilà quatre ans
que Pénélope n’est pas revenue.
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