3. Fureur normande
© Dargaud 2019 : Brugeas & Toulhoat |
La Sicile est déjà fort loin et le sud de la Péninsule s’avère être une
nouvelle terre de conquête pour cette petite noblesse normande sevrée de
richesses et de titres. Mais ni le royaume de Byzance, ni le souverain
pontife ne laisseront un Normand mettre à sa main la botte italienne.
Avec ce troisième volet, Ira Dei cultive toujours le goût du sang et des
échauffourées meurtrières.
À l’évidence, Ronan Toulhoat ne souhaite
laisser aucun répit à quiconque. De la composition de ses planches
jusqu’à ses encrages marqués ou à la mise en couleurs, tout est fait
afin d’exacerber la détermination des belligérants et la danse macabre
des armes de taille ou d’estoc. Italie oblige, si les combats sont
dantesques, le scénario est machiavélique et Vincent Brugeas s’adonne
avec brio aux subtilités de la Realpolitik médiévale. Soif de (du)
pouvoir, désir de gloire, fourberies en tous genres et manœuvres de
basse politique sont les maîtres-mots d’une intrigue qui ne compte pas
ses morts. Qu’importe celui qui tient l’épée, pourvu que la victoire
soit au bout.
Des assauts nocturnes d’un repos toujours guerrier aux
mortelles chevauchées diurnes, Fureur normande ne ménage en rien celui
qui a décidé de suivre Tancrède sur les chemins sanglants de sa
rédemption.
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