© Dupuis 2017- Reynès |
Memento, Indigo, Ago : le premier cycle d’Harmony est désormais
complet. Bref retour sur une série qui a su - en moins de deux ans -
trouver sa place dans le petit monde du fantastique hexagonal.
Après
un premier opus en quasi huis clos centré sur une mystérieuse
adolescente amnésique et dotée d’un étrange pouvoir, Mathieu Reynes
s’est mis à jouer avec les temporalités semant quelque peu le trouble.
Dans ce dernier volet, il prend soin de replacer chaque chose dans la
chronologie des évènements. Toutefois, il sait garder nombre de portes
encore closes tout en introduisant de nouveaux personnages afin
d’explorer de nouvelles voies dans les opus à venir.
Un
scénario qui évite la simplicité de la linéarité et s’avère suffisamment
complexe pour maintenir le lecteur entre deux eaux et un dessin qui
assume sa parenté avec les comics sans renier sa filiation au
franco-belge sont désormais les marques de fabrique de cette série.
Cependant, s’il est une chose qu’il faut retenir d'Ago, elle est à
rechercher dans la progression du trait du créateur d’Harmony. Au fil
des planches, son graphisme qui recherche toujours les effets visuels
dans la cinématique des protagonistes et les prouesses télékinésiques de
son héroïne, glisse vers davantage de réalisme et s’attache de plus en
plus à l’expressivité des personnalités.
Avec un scénario qui se découvre au fil des albums autant qu’il s’imagine, Harmony a encore de belles années devant elle…
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