© Le Lombard 2016 - Raule & Gabor |
Invoqués
par les Druides, les Formoires surgissent par centaines des entrailles
de l'île d'Émeraude. Défaits, Celtes, Anglais et Normands doivent
s’unir, malgré leurs rancœurs, pour tenter de survivre.
La
Geste des Dieux Obscurs n’est qu’un combat. Dans une mêlée de corps
déchirés et de chairs lacérées, quels qu’ils soient, les combattants
s’entrechoquent dans un maelstrom où même un dieu aurait du mal à
reconnaître les siens. À l’évidence, le souhait de Gabor et Raule est de
rendre compte au plus près de la densité des heurts, de la violence des
coups portés, de la bestialité régnant au pied de la colline de Tara.
Le résultat est à la hauteur de l’intention. Mais comme pour toute
chose, l’excès nuit et la profusion se mue en confusion. L’affrontement
vire au capharnaüm et sa finalité se consume au fur et à mesure que son
issue se dessine.Loin du Japon, la dualité entre les deux cultures n’est
plus et Isabellea redevient une série médiévalo-fanstatique lambda.
Seul subsiste de l’Empire du Soleil levant un sabre dont, curieusement,
la lame arrive à combattre les lourdes épées du Moyen-Âge. Certes, la
couleur de Gabor renforce le découpage de Raule et structure la lecture
d’une planche, marque les séquences et rythme le récit, mais ce n’est
pas suffisant pour donner un sens à l’album.
Reste seulement à espérer que le "cliffhanger" final ne donnera pas lieu à un reboot aérien de ce cinquième volet !
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