© Le Lombard 2016 - Pandolfo & Risbjerg |
Ce jouvenceau ne connaît pas son nom ! D’ailleurs, en a-t-il
besoin puisqu’il vit seul avec sa mère au milieu des bois avec pour
seuls compagnons les animaux de la forêt ? Sauf qu’un jour, il découvre
trois cavaliers revêtus de fer et de lumières…
Avec Yvain, Gauvain et
Lancelot, Perceval représente l’idéal chevaleresque immortalisé au XIIe
siècle par Chrétien de Troyes et dont Anne-Caroline Pandolfo s’inspire
ici fortement.
Plutôt que de faire croiser l’épée à son héros, la
scénariste de La Lionne préfère le voir croiser la route de différents
protagonistes qui, chacun à leur manière, feront de ce jeune anonyme :
Perceval. Mais que personne ne s’y trompe, il ne s’agit pas ici de
glorifier celui qui, bien qu’aspirant au meilleur, ne saura aller
jusqu’au bout de sa quête, laissant cet honneur à Galaad. Il est
simplement question de l’accompagner dans ses premiers pas si hésitants,
ceux qui firent qu’après quelques erreurs de jeunesse, il eut enfin la
certitude de savoir qui il était. Pour suivre ce cheminement
initiatique, Terkel Risbjerg s’emploie - au travers d’un trait jouant
sur le registre "naïf" (mais parfaitement en place), d’aplats de
couleurs et de flashbacks sous enluminures - à renouer, d’une certaine
façon, avec un dessin aux réminiscences médiévales.
Ne possédant pas
l’inventivité d’un Morgane auquel l’actualité le rapproche
immanquablement, Perceval permet toutefois de découvrir – fort
plaisamment - un personnage emblématique mais finalement peu connu.
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