© Daniel Maghen 2016 - Prugne |
En cette année de grâce 1609, Québec n’est encore qu’un fortin
de bois sur les bords du Saint-Laurent, mais dans ce coin perdu du
royaume de France, deux cents ans de guerre se préparent…
Patrick Prugne
excelle dans l’art de l’aquarelle et des paysages et il a trouvé dans
les grands espaces américains un terrain d’expression à la mesure de son
talent. Porteur d’une vision idéalisée comme a pu l’être celle de ceux
qui découvrirent ces contrées dans lesquelles les Nord-Amérindiens
vivaient en harmonie… avec la nature, il n’en oublie pas pour autant les
luttes fratricides qui les opposèrent. En cela son dessin est à la fois
esthétique et quasiment anthropologique comme le laisse à penser le
supplément de ce one-shot : il y a derrière chaque planche un souci du
détail qu'il faut saluer. Mais, pour faire un album, il faut aussi une
histoire. Ici la question se pose de savoir s’il s’agit de celle de
Samuel de Champlain, qui pour mieux pacifier les rives du Saint-Laurent,
y mit le feu, ou celle, plus introspective de Petite-Loutre,
prisonnière et égérie d’une tribu connue autant pour son organisation
sociale que pour son art consommé de la guerre. Difficile de savoir tant
Patrick Prugne semble hésiter sans trancher, ni vraiment conclure.
Quoi
qu’il en soit une fois refermé, Iroquois invite à en connaître plus sur
le destin naissant de la Belle Province et sur la lutte qu’Anglais et
Français se livrèrent par tribus indiennes interposées.
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