ROCHE LIMIT : 1. Singularité
© Glénat 2016 - Moreci & Malhotra |
Comme certains richissimes utopistes du début du XIXe siècle,
Langford Skaargred a cru pouvoir créer la cité idéale. Située dans la
banlieue de la galaxie d’Andromède, Dispater devait devenir la nouvelle
Babylone, un point de départ pour la conquête des étoiles. Aujourd’hui,
la Terre voudrait oublier cette colonie maudite…
Glénat comics complète sa collection en intégrant un nouveau titre US au pitch prometteur !
Structuré
autour des cinq premiers épisodes, Singularité s’attache, à travers
plusieurs personnages, à la lente déchéance de ce qui se voulait être le
fleuron d’une Humanité conquérante. Cherchant à donner du corps à son
scénario, Mike Moreci marque et conclut chaque chapitre d’une double
page, vulgarisatrice pour la première, absconse pour la seconde, juste
pour rappeler au lecteur où il se trouve. Ceci étant, ce dernier se
heurte à trois niveaux de lecture : celui métaphysique, du démiurge
créateur de Roche Limit, celui policier, de Sonya Hudson recherchant la
sœur mystérieusement disparue, et celui métaphysique, des forces se
disputant cette Sodome du cosmos. Pas inintéressante dans l’absolu,
cette structuration du récit reste cependant confuse et ne gagne en
lisibilité qu’à l’approche d’un dénouement pour le moins mal exploité.
Ajoutons à cela un dessin qui s'avère souvent négligé, sans que cela
puisse relever d'un parti pris graphique.
Roche Limit a des allures de pudding : conglomérat d’ingrédients de prime qualité mais mal cuisinés... Dommage !
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