vendredi 7 novembre 2014

Velvet, isn't underground !

VELVET : 1. Avant le crépuscule

© Delcourt 2014 - Brubaker & Epting
Velvet ! Velvet Templeton ? Son nom ne vous dit rien ? N'ayez aucun regret, car ceux qui croisent sa route éprouvent quelques difficultés à s'en remettre…

Quatre mois, à peine, après sa première apparition outre-Atlantique, la nouvelle égérie d'Ed Brubaker (Criminal, Fatale) et Steve Epting (Avengers) débarque en France chez Delcourt.

Avant le Crépuscule condense le savoir-faire d’un scénariste et d’un dessinateur qui n’ont plus rien à prouver. Si toutes les ficelles du genre ont été utilisées jusqu'à la trame, il ne faut toutefois pas bouder son plaisir à voir un récit les retisser avec dextérité. Velvet est une espionne d'un certain âge, qui forte de sa virtuosité passée et certaine de ses qualités hors du commun, peut se permettre de suivre ses intuitions. Certains ergoteront sur le fait qu'après dix-huit ans d'inactivité forcée, cette quadragénaire retrouve ses réflexes de jeune fille et parte en quête d'une vérité que d'aucuns voudraient lui occulter. Soit ! Et alors ? N'est-ce pas avec du vieux que l’on fait du neuf ? En l'occurrence, ce scénario fleure bon la guerre froide et ces romans qui se lisaient le temps d’un voyage pour finir abandonnés sur un banc. Structuré en cinq chapitres avec épilogue, ce premier opus se dévore littéralement. Précision et réalisme du trait, esthétisme de la composition, efficacité du découpage, agrément de la mise en couleurs... tout est en place, à la plus grande satisfaction du lecteur qui retrouvera dans ces planches la saveur des productions cinématographiques et télévisuelles des années cinquante et soixante.

Velvet sait dépoussiérer les canons du genre grâce à un rôle-titre féminin qui n'a aucun mal à assumer sa part de masculinité !

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