Rachel Rising : 2. Même pas peur !
© Delcourt 2014 - Moore |
La
neige ne cesse de tomber sur le petit village de Manson qui n'en finit
pas de pleurer ses morts violentes ! Simple hasard ? Probablement pas !
Alors, qui peut bien en vouloir ainsi à ces pauvres habitants ? Et
surtout pourquoi ?
Même pas peur est un album pour le moins surprenant. Surprenant, car il mélange les genres d'une manière inhabituelle. Mi-récit de morts terrorisant les vivants, mi-histoire de démons et de sorcières revenant du diable vauvert, Rachel Rising en réussit la synthèse avec une approche qui privilégie la psychologie à l'hémoglobine. Le résultat est impressionnant d'efficacité et de fluidité. Fluidité des dialogues qui sonnent juste et posent avec sobriété et précision les personnages. Efficacité d'un découpage dense et d'une mise en page qui ne s'adonnent à aucun effet de style inutile et se centrent sur l'essentiel. Mais ce n'est pas tout : la série trouve aussi dans son graphisme un moyen de transcender la noirceur et la violence du scénario. Le trait, éloquent de finesse, cultive un certain charme et sait, avec un noir et blanc aux encrages minimalistes ou des hachurés discrets, donner aux planches une dimension esthétique des plus singulières pour ce type d’ouvrage. Mais que personne ne se méprenne, la beauté et la candeur sont ici proprement diaboliques.
Même pas peur est un album pour le moins surprenant. Surprenant, car il mélange les genres d'une manière inhabituelle. Mi-récit de morts terrorisant les vivants, mi-histoire de démons et de sorcières revenant du diable vauvert, Rachel Rising en réussit la synthèse avec une approche qui privilégie la psychologie à l'hémoglobine. Le résultat est impressionnant d'efficacité et de fluidité. Fluidité des dialogues qui sonnent juste et posent avec sobriété et précision les personnages. Efficacité d'un découpage dense et d'une mise en page qui ne s'adonnent à aucun effet de style inutile et se centrent sur l'essentiel. Mais ce n'est pas tout : la série trouve aussi dans son graphisme un moyen de transcender la noirceur et la violence du scénario. Le trait, éloquent de finesse, cultive un certain charme et sait, avec un noir et blanc aux encrages minimalistes ou des hachurés discrets, donner aux planches une dimension esthétique des plus singulières pour ce type d’ouvrage. Mais que personne ne se méprenne, la beauté et la candeur sont ici proprement diaboliques.
Rachel Rising relève d’une délicate alchimie entre horreur et
fantastique, dans un registre graphique esthétisant. Étrange et pour le
moins prenant… pour ne pas dire envoûtant !
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