Elza chérie,
© Glénat 2014 - Dufaux & Wurm |
Je connais ton aversion pour les
conventions et l’establishment, mais il est des limites qu’une lady ne
peut se permettre de franchir.
À en croire ma dernière
lecture, tu aurais été mêlée à l’affaire Coco Brown. Comment une femme
de ta condition peut-elle avoir un quelconque rapport avec Clive Goodman
et ses révélations calomnieuses sur la Couronne ? Ma chère amie, quel
besoin as-tu de te mettre dans des positions qu’une dame - digne de ce
nom - se doit d’éviter ? Passe encore que tu rendes fou ce pauvre
Amadeus Dexter, mais lorsque j’apprends que tu as été vue à la sortie du
Ciné Maxx, je ne sais que penser !
Il en est de même
pour celui qui relate – de jolie manière, j’en conviens - tes faits et
gestes, un certain Jean Dufaux, je crois ! Lui est-il nécessaire, pour
pimenter son récit, de te fourvoyer dans des situations aussi scabreuses
que dangereuses ? Dois-je te rappeler que ta réputation, voire ta
vertu, pourraient en pâtir ? Ceci étant, j’admets volontiers que ta vie à
Londres semble être des plus trépidantes. Concernant notre vénérable
capitale, il est à remarquer l’excellent travail de Monsieur Wurm qui,
avec sa délicate ligne claire, sait donner à notre moderne cité un petit
air qui, curieusement, me remémore les histoires que me racontait Père.
Je note également que ce monsieur sait fort adroitement souligner tes
avantages, bien que je puisse déplorer certaines tenues dans lesquelles
seul un mari devrait pourvoir te surprendre – encore faudrait-il que tu
en trouves un !
Elza, quoi qu’il m’en coûte de
l’admettre, je t’envie, et c’est avec un réel plaisir et une grande
attention que je lirai tes prochaines aventures.
Ton amie sincère, Tuba Longfree
PS
: Je trouve Hugo délicieux et un cadeau de sa Très Gracieuse Majesté
vaut bien une paire de ballerines, même de chez Repetto !
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