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© Casterman 2013 - Jailloux & Martin |
En toute discrétion, Caius Julius César envoie Alix aux
confins du monde romain, là où, trois siècles auparavant, Alexandre le Grand
fit faire demi-tour à Bucéphale. Le juvénile patricien doit retrouver le sceau
du mythique conquérant et le rapporter à celui qui a déjà franchi le Rubicon
pour fondre sur Rome.
Alors que Thierry Démarez et Valérie Mangin s’intéressent
aux vieux jours d’un Alix devenu sénateur, Marc Jailloux perpétue l’héritage de
Jacques Martin et poursuit les aventures antiques du fils adoptif d’Honorus
Galla.
Ce trente-deuxième opus des péripéties du tumultueux Gaulois
converti aux vertus de la romanité ne connaîtra vraisemblablement pas les
honneurs du triumphus tant son récit est sans surprise. Ainsi, le consul des
Gaules confie-t-il à son protégé une mission impossible et un mystérieux
prisonnier qui s’avèrera être le roi déchu d’un lointain royaume qu’Alix aidera
à reconquérir son trône et son honneur tout en sauvant, au passage, la princesse
locale … Veni, vidi, vici !
L’intérêt de l’album n’est donc pas dans un scénario par
trop classique, mais plutôt dans son graphisme qui retrouve les canons de la
ligne claire du maître belge et ramène quelques années en arrière, à une époque
où les légions se perdaient et les Spartiates se comptaient sur les doigts
d’une main.
Quoi qu’il en soit, La dernière conquête possède la
saveur de ces vieilles parutions qui ravira les plus nostalgiques, et rebutera
sûrement les jeunes lecteurs tant les planches pâtissent d’une typographie qui
ne facilite en rien la lecture.
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