© Marabulles 2019 : Vidal & Pinel |
L'été 2018 est particulier pour Juju. Thomas s’est récemment tué
en voiture et leur fille va naître début octobre. Ces vacances aux
Trémières, annoncées comme les dernières, sont chargées de tristesse
comme de souvenirs…
Le farniente dans le hamac, le soleil
radieux, la plage et ses châteaux de sable, les ami(e)s retrouvé(e)s, ne
penser à rien… surtout pas à lui !
Séverine Vidal tisse un
joli petit récit en quatre époques avec pour fil d’Ariane un message
laissé sur un mur qu’il ne faut pas recouvrir : une promesse est une
promesse. Ainsi, sans le savoir, deux femmes aux destins similaires se
croisent dans cette maison sans se rencontrer. C’est simple, presque
banal, mais terriblement humain. Les gens heureux n’ont peut-être pas
d’histoire, toutefois ils portent en eux leurs blessures.
Sur
cette trame narrative, Victor L. Pinel appose son trait semi réaliste et
joue avec les ombres de l’été. Son découpage est sobre et efficace et
sa mise en couleurs sait rendre compte des tons et du temps passés.
La nostalgie de l’enfance, l’insouciance des étés entre cousins, la
mort qui frappe, mais la vie qui continue malgré la difficulté à
reprendre seule un chemin entamé à deux… Avec douceur et tendresse La
maison de la plage aborde sans artifice les joies et les chagrins qui
durent bien plus qu’un déjeuner de soleil.
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