jeudi 2 août 2018

VENISE HANTEE

Le mystère de la chambre 14

© EP Media 2018 - Seite & /Wagner
Victime du naufrage d'Emmanuel Proust Editions, Venise hantée  était de ces albums où la suite (ou la fin) se trouvait reportée sine die. Par un heureux concours de circonstances, il trouve cependant ici sa conclusion sous forme d’une intégrale rééditée. 

Travaillant avec mesure la psychologie de ses personnages, Roger Seiter privilégie la densité narrative aux effets de manche. Le rythme de son récit s’en trouve marqué et plutôt qu’un torrent de situations s’enchainant les unes derrières les autres, il préfère une histoire au cours plus tranquille qui sait faire montre d’un dénouement pour le moins … surprenant. Sur un registre à l’avenant, Vincent Wagner fait preuve d’un trait réalisme mais épuré qui traduit les états d’âmes de ses différents protagonistes et la puissance émotionnelle des lieux, chargés du parfum d’un passé révolu mais toujours enivrant. Les décors sont superbement marqués par le jeux des ombres et une mise en couleurs aux teintes passées, sans tapage, mais très à propos. 

Marquant la transition et l’engagement dans la modernité de toute une époque Le mystère de la chambre 14 cultive toutefois la saveur surannée de ses vieux romans qui relevaient autant de l’étude de mœurs que du policier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire