Le mystère de la
chambre 14
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Victime du naufrage d'Emmanuel Proust Editions, Venise
hantée était de ces albums où la suite (ou la fin) se trouvait
reportée sine die. Par un heureux concours de circonstances, il trouve
cependant ici sa conclusion sous forme d’une intégrale rééditée.
Travaillant avec
mesure la psychologie de ses personnages, Roger Seiter privilégie la
densité narrative aux effets de manche. Le rythme de son récit s’en
trouve marqué et plutôt qu’un torrent de situations s’enchainant les
unes derrières les autres, il préfère une histoire au cours plus
tranquille qui sait faire montre d’un dénouement pour le moins …
surprenant. Sur un registre à l’avenant, Vincent Wagner fait preuve d’un
trait réalisme mais épuré qui traduit les états d’âmes de ses
différents protagonistes et la puissance émotionnelle des lieux, chargés
du parfum d’un passé révolu mais toujours enivrant. Les décors sont
superbement marqués par le jeux des ombres et une mise en couleurs aux
teintes passées, sans tapage, mais très à propos.
Marquant la transition
et l’engagement dans la modernité de toute une époque Le mystère de la
chambre 14 cultive toutefois la saveur surannée de ses vieux romans
qui relevaient autant de l’étude de mœurs que du policier.
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