Gloire à Mammon
© Urban Comics 2018 - Hickman & Coker |
Et si l’argent et son corollaire
le pouvoir étaient les instruments du Diable, lui permettant d’asservir les
hommes. Manipuler l’un, c’est s’assurer l’autre ! Ainsi les marchés
seraient les autels sacrificiels où les positions se nouent et se dénouent et
les bourses les temples élevés à la gloire de Mammon, Prince des Enfers et de
la Cupidité qui règne sans partage depuis que le troc est mort…
Hickman Jonathan est un vieux briscard qui sait écrire un scénario avec efficacité. Prenez un monde pas si éloigné du nôtre, réduisez le à l’une de ses composantes, telle la finance, donnez un autre sens aux choses en transformant les codes qui les régissent en rites ésotériques, sachez faire mourir fort à propos en nimbant le tout de conditions troublantes et de glyphes mystérieux, développez des thématiques aux relents conspirationnistes et donnez finalement un semblant de rationalité à l’ensemble en injectant un flic initié et pragmatique. Il ne reste plus alors qu’à orchestrer le tout en quatre chapitres entrecoupés de pauses graphiques et autres artéfacts scénaristiques afin de mettre en place le propos et faire monter crescendo la tension.
D’efficacité, il en est également question pour ce qui est de la couleur de Michael Garland et du graphisme. Tom Coker livre ici une partition parfaite - à la hauteur du scénario - avec un trait hyperréaliste qui ne laisse aucune distanciation possible. À cela s’ajoute sa capacité à donner une dimension esthétique et surnaturelle aux décors comme à certains éléments clefs du récit (ou de la mise en page) qui referment le piège sur le pauvre lecteur qui en est réduit… à attendre la suite avec impatience.
Gloire à Mammon prouve que l’argent a bien , malgré ce que disait Vespasien, une odeur et c’est celle du soufre. .
Hickman Jonathan est un vieux briscard qui sait écrire un scénario avec efficacité. Prenez un monde pas si éloigné du nôtre, réduisez le à l’une de ses composantes, telle la finance, donnez un autre sens aux choses en transformant les codes qui les régissent en rites ésotériques, sachez faire mourir fort à propos en nimbant le tout de conditions troublantes et de glyphes mystérieux, développez des thématiques aux relents conspirationnistes et donnez finalement un semblant de rationalité à l’ensemble en injectant un flic initié et pragmatique. Il ne reste plus alors qu’à orchestrer le tout en quatre chapitres entrecoupés de pauses graphiques et autres artéfacts scénaristiques afin de mettre en place le propos et faire monter crescendo la tension.
D’efficacité, il en est également question pour ce qui est de la couleur de Michael Garland et du graphisme. Tom Coker livre ici une partition parfaite - à la hauteur du scénario - avec un trait hyperréaliste qui ne laisse aucune distanciation possible. À cela s’ajoute sa capacité à donner une dimension esthétique et surnaturelle aux décors comme à certains éléments clefs du récit (ou de la mise en page) qui referment le piège sur le pauvre lecteur qui en est réduit… à attendre la suite avec impatience.
Gloire à Mammon prouve que l’argent a bien , malgré ce que disait Vespasien, une odeur et c’est celle du soufre. .
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