© Dargaud 2018 - Brugeas & Toulhoat |
S’il est toujours question de conquêtes, de conspirations voire de
trahisons celles-ci se déroulent désormais sur le sol de Sicile et non
plus dans les venelles parisiennes et ce n’est pas là le moindre des
changements.
Nouvelle époque, autre latitude sans parler de leur
éditeur, Ronan Toulhoat et Vincent Brugeas font le grand saut avec Ira
Dei !
Prenant un personnage historique mystérieusement disparu, le
scénariste du Roy des Ribauds lui invente une nouvelle existence et lui
donne l’occasion de réaliser ce que certains ont tenté d’empêcher. Rien
ne semble arrêter ce seigneur de guerre qui n’œuvre que pour lui-même,
abusant et trompant que pour assouvir une vengeance qui lui tient d’âme.
Une période équivoque, une terre singulière et un inconnu haut en
couleur, il y a là une matière qui ne demande qu’à être façonnée à
l’envie.
Même avec l’avènement d’une série, il est difficile pour un dessinateur de s’affranchir d’un style qui est la marque de son expression. Plutôt que d’opter pour la rupture, Ronan Toulhoat choisit la variation. Retour donc à un encrage à la main et exit le numérique et sa course au trait parfait et millimétré. Ensuite l’utilisation du noir est plus discrète, soleil oblige et les couleurs ocres et chaudes explosent ; les contrastes sont donc moins saisissants et le coup de crayon évolue vers des arrière-plans à la précision moindre ! Quoiqu’il en soit, ces ajustements permettent, tout en assurant une filiation qu’il serait inutile de renier, d’éviter des redites graphiques…
L’or des Caïds est le premier volet de cycles prévus sous
forme de diptyques… l’attente ne devrait être que de courte durée pour
connaître la destinée de ce nouveau héros du panthéon toulhoato-
brugeasien.
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