© Delcourt 2017- Gabella & Carette |
Un bouffon domine la ville du sommet d’un clocheton, la lune se
dessine au-dessus de lui. Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle aventure
du Joker qui nargue Gotham City puisque l'action se déroule dans un
Paris moyenâgeux et, si les héros sont masqués, comme dotés de pouvoirs
extraordinaires, il est question de bourreau et non de chauve-souris !
Après
une première confrontation dans Justice divine ?, Mathieu Gabella en
remet une couche avec Mascarades et concocte un scénario à tiroirs
relançant une histoire qui aurait pu être cousue de fil blanc. Dès lors,
difficile d’y reconnaître les siens même si le final permet d’éclairer
les esprits… pour les replonger illico dans l’obscurité et le doute.
Agréable à lire, ce deuxième opus du triptyque demande cependant
quelques efforts et le parallèle qu’établit le scénariste de La licorne
complexifie la situation autant qu’il l’explicite. Difficile donc de
suivre de concert deux pans d’une seule histoire sans s’égarer un tant
soit peu. Reste que le dessin de Julien Carette dynamise un récit aux
moult rebondissements et que le rewriting des codes du comics dans une
adaptation plus qu’hexagonale donne à croire que les super-héros
s’acclimatent parfaitement aux bords de Seine.
Second
volet des affres existentielles d’un exécuteur des basses œuvres à la
psychologie troublée, Mascarades laisse présager d’un dénouement sombre
et surprenant. Réponse au cours du 1er semestre 2018.
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