lundi 1 mai 2017

FACE AU MUR

© Casterman 2017 - Astier
La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille surtout si les cigognes vous ont déposé du mauvais côté du périphérique. Aux petits coups, succèdent de plus gros et un jour, c’est le grand saut, celui qui ne permet pas de revenir en arrière…

Le hasard fait parfois curieusement les choses, notamment quand il permet à un auteur de BD de rencontrer, en prison, l’une des figures du grand banditisme français. À une époque où le fric n’était pas (encore) une donnée virtuelle, il fallait un sacré culot pour aller le chercher là où il se cachait. Avec des fortunes diverses, c’est ce qu’a réalisé dans les 80’s Jean-Claude Pautot : quelques évasions, une grosse décennie de planques et de nombreux séjours en taule sans forcément toucher le pactole au passage. De cette rencontre improbable est née
Face au mur.

En huit chapitres monochromes à la chronologie bouleversée, comme autant d’étapes dans l’existence d’un homme pour qui chaque minute pouvait devenir la dernière, Laurent Astier s’introduit dans l’intimité d’une tête brûlée. Cette plongée - dans l’enfer du quotidien carcéral ou la paranoïa de la cavale - résonne avec puissance ; car s’il est des situations qui sont le fruit de l’imagination, leur véracité ne peut s’inspirer que de la réalité.

Laurent Astier cultive l’art du policier, il trouve avec Jean-Claude Pautot un destin dont il peut librement s’inspirer. Une belle lecture en perspective pour ceux qui décideront de s’immerger dans ce récit sans concessions ni fioritures.

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