© Casterman 2016 - Bajram |
Relégués aux confins d’un univers d’où il serait impossible de
s’échapper, Kalish et Théa se retrouvent prisonniers des mystérieux
triangles.
Selon un rituel désormais bien établi, Denis Bajram ouvre ses
albums par un prologue mettant en scène d’énigmatiques extraterrestres
s’affairant autour de non moins étranges triangles… À l’instar des
monolithes chers à Stanley Kubrick, ces trièdres aux propriétés
extraordinaires semblent être la clef d’un mystère dont les contours
commencent à se dessiner. Après la fièvre d’une nouvelle attaque, Denis
Bajram s’accorde une pause, juste histoire de donner plus d’épaisseur à
ce space dramatic où le genre humain se voit mis en quarantaine.
En retiendra-t-il la leçon ? Pas évident ! Là est toutefois l’intérêt
d’un récit qui, au-delà du grand spectacle intergalactique, sait se
poser quelques questions métaphysique « Science sans conscience n’est
que ruine de l’âme» aurait professé l’ami Rabelais, voilà qui pourrait
s’appliquer à la civilisation de Canaan. La première Universal War avait été
fratricide, la seconde semble devoir prendre une autre dimension qui
dépasse les limites de l’espace-temps dans lequel l’humanité s’ébroue.
Écrit il y a près de 20 ans, le pitch d’origine n’a pris une ride !
Faut-il y voir le pouvoir visionnaire d’un auteur talentueux ou, plus
communément, une synopsis capable de résister à toutes les adaptations.
Quoi qu’il en soit Exode absorbe le lecteur et le fait voyager en des
contrées où l’inconcevable deviendrait la norme.
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