© Glénat 2015 - Malès |
Tant par la puissance du récit que les échos qu’il éveille, Mettez des mots sur votre colère interpelle.
En premier lieu, il y a cette lutte contre l’exploitation des enfants dans les entreprises américaines du début du XXe siècle. Traiter objectivement un sujet aussi complexe est en soi une véritable gageure et tel ne semble pas être le propos de Marc Malès. À l’évidence, l’œuvre photographique de Lewis Hine est un prétexte contextuel qui permet à Owen Brady d’exister en tant que personnage, qu’avatar… Car, si colère il y a, il ne peut être uniquement question de la sienne et des mots qu’il ne parvient pas à mettre dessus !
Croisé sans concession d’un combat dont il fut jadis victime, il parcourt les États-Unis à la recherche de ceux que le rêve américain exploite et oublie. Mais une telle plongée introspective dans le capitalisme sauvage auquel s’adonne l’Amérique laisse des traces ! Owen Brady doit alors se battre contre ses démons intérieurs, à commencer par cette rage qu’il ne peut contenir face aux injustices qu’il s‘oblige à côtoyer. Noyant dans l’alcool et le sexe la violence qui l’habite, il ne fait que la reproduire, s’enfonçant toujours plus loin dans une spirale autodestructrice dont il ne pourra sortir seul.
La beauté d’un dessin au trait soigné, l’utilisation sensuelle de l’huile à l’eau, la mise en valeur "cinématographique" de l’horizontalité du format, ou le traitement subtil et sobre des situations les plus dures concourent à faire de cet élégant album autre chose qu’une simple fiction.
Bien qu’à l’impératif, le titre pourrait certainement se conjuguer au présent et… à la première personne du singulier !
En premier lieu, il y a cette lutte contre l’exploitation des enfants dans les entreprises américaines du début du XXe siècle. Traiter objectivement un sujet aussi complexe est en soi une véritable gageure et tel ne semble pas être le propos de Marc Malès. À l’évidence, l’œuvre photographique de Lewis Hine est un prétexte contextuel qui permet à Owen Brady d’exister en tant que personnage, qu’avatar… Car, si colère il y a, il ne peut être uniquement question de la sienne et des mots qu’il ne parvient pas à mettre dessus !
Croisé sans concession d’un combat dont il fut jadis victime, il parcourt les États-Unis à la recherche de ceux que le rêve américain exploite et oublie. Mais une telle plongée introspective dans le capitalisme sauvage auquel s’adonne l’Amérique laisse des traces ! Owen Brady doit alors se battre contre ses démons intérieurs, à commencer par cette rage qu’il ne peut contenir face aux injustices qu’il s‘oblige à côtoyer. Noyant dans l’alcool et le sexe la violence qui l’habite, il ne fait que la reproduire, s’enfonçant toujours plus loin dans une spirale autodestructrice dont il ne pourra sortir seul.
La beauté d’un dessin au trait soigné, l’utilisation sensuelle de l’huile à l’eau, la mise en valeur "cinématographique" de l’horizontalité du format, ou le traitement subtil et sobre des situations les plus dures concourent à faire de cet élégant album autre chose qu’une simple fiction.
Bien qu’à l’impératif, le titre pourrait certainement se conjuguer au présent et… à la première personne du singulier !
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