samedi 6 septembre 2014

Remise en cause de trop d'effets...


Deep : 3. Le nœud de Möbius
 
© Soleil Productions 2014 - Betbeder & Pietrobon
La lutte engagée contre le nano-virus ne laisse aucun répit à une humanité aux abois. Si aucune solution n’est trouvée dans les plus brefs délais, l’épidémie mondiale fera disparaître toute trace de vie, à moins que le salut ne vienne d’ailleurs !

Ce dernier volet, d’un triptyque initié comme un thriller écologique, glisse résolument dans le registre de la science-fiction sans arriver, toutefois, à faire preuve des qualités qui existaient chez ses deux prédécesseurs. À donner dans la surenchère, le risque de décevoir est grand ! En l’occurrence, la remise en cause du principe de causalité et l’allégorie sur fond de boucle (et non de nœud) de Möbius, fait long feu ! La dichotomie entre la teneur du propos et ce qu’il est censé décrire est trop grande pour que l’histoire soit plausible, cela d’autant plus que le traitement très elliptique des dernières planches plombe irrémédiablement la vraisemblance scientifique d’un récit par ailleurs très technologique. Ce constat final, en demi-teinte, ne doit cependant pas faire oublier les deux précédents opus, ainsi que le graphisme de Federico Pietrobon et la mise en couleur de Marta Martinez qui correspondent parfaitement à ce type d’albums. 

Deep est comme ces superproductions cinématographiques qui, pour peu que l’on oublie d’être cartésien, constituent un bon divertissement.

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