© Casterman 2014 - Jarbinet |
Bastogne, décembre 1944, les Alliés poursuivent leur avancée vers l’Est, mais rencontrent une résistance acharnée des troupes allemandes. Sur terre comme dans les airs, les combats font rage et Tessa qui convoyait un P-51 Mustang vers l’Angleterre se retrouve engagée dans un dogfight dont elle ne voulait pas…
Nouveau diptyque pour Philippe Jarbinet qui, après un crochet par les plages du débarquement, revient dans les Ardennes. Cette fois, il est question d’une jeune pilote de l’Air Transport Auxiliary et de deux éclaireurs yankees : Sebastian et Tom.
S’il faut survivre n’est pas à proprement dit la suite des quatre opus parus précédemment. En fait, il s’agit d’un nouveau récit qui se déroule à la même époque dans une Europe marquée par la Deuxième Guerre mondiale. Une fois de plus, Philippe Jarbinet s’attache plus au gens qu’au conflit qui n’est qu’une toile de fond sur laquelle ses personnages prennent leur véritable dimension. Pour comprendre le sens de chacun, il ramène le lecteur aux USA, en juin 1941 dans l’Indiana et le Kansas pour être précis, lors du Dust Bowl qui jeta sur les routes des dizaines de milliers de familles d’agriculteurs ruinées.
L’auteur belge dessine et scénarise en authentique artisan. De la feuille blanche à la touche finale, du crayonné à l’encrage puis à la mise en aquarelle,parfois rehaussée de gouache, tout son travail est produit à l’ancienne, sans recours au numérique… Après l’avoir vu réaliser la page 6 de S’il faut survivre, il n’est plus possible de lire ses albums de la même manière et l’on se dit que, pour quelques artistes, le prix d’une œuvre originale n’est pas forcément déconnecté d’une certaine réalité.
Chaque album d'Airborne 44 est l’occasion d’une belle histoire, des plus joliment dessinées. Que souhaiter de plus ?
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