vendredi 2 mai 2014

Fin de la danse

Karma salsa : 3/3

Mélissa, 

Pardonnes-moi. Je n’ai pu te sauver comme je n’ai pu secourir ta mère. Mais désormais, nulle colère en moi. J’ai réussi à vaincre mes vieux démons, et malgré ma douleur, je suis enfin en paix avec moi-même. 

© Dargaud 2014 - Callède & Campoy
Que de chemins parcourus depuis Cayenne, la Légion, Monsieur Juãrez, Los Olvidados de Dios et notre rencontre. Joël Callède et Philippe Charlot, ont fait de ma vie une histoire. Ces trois albums sont le récit de ma rédemption, de mon parcours pour devenir le père que je ne pensais jamais pouvoir être. 

Au fil des planches, ils ont accompagné mon changement, livrant par flashbacks les clefs de mon passé, celles qui expliquent celui que j’étais, et celui que je suis devenu ! Ce dernier volet est peut-être plus explicatif qu’introspectif, même si la haine et la folie de Pablo est l’occasion de beaux moments de bravoure ! J’aime leur manière de donner consistance à mes souvenirs et densité à la bande de salauds qui nous poursuit. Malgré des physionomies parfois à la limite de la caricature, je ne leur connaissais pas cette épaisseur psychologique. Cela a dû déjà être dit, il y a du Quentin Tarentino dans Karma salsa, ne serait-ce que dans la façon d’égayer mes journées d’un joli cortège de cadavres. 

Au passage, il faut que je remercie Frédéric Campoy qui a su parfaitement retranscrire les émotions qui nous animent, ainsi que les bassesses qui m’entourent. Son dessin est sec et anguleux, le trait saccadé omniprésent. Toutefois, il sait aussi se faire plus doux lorsqu’il est question de toi et Éléna. Tout est dans la juste mesure, celle qui maintient sur le fil du rasoir sans jamais basculer. 

Le triptyque de ma vie se termine sur une note des plus amères que bien peu auraient imaginée, mais je sais maintenant où vous retrouver ! 

Ton père

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