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Mio est une adolescente qui n’a que des exigences.
Toutefois, il lui faut parfois remiser son ego surtout lorsqu’il est question
de financer son oisiveté. Son père, ne sachant comment lui inculquer la valeur
des choses, décide de faire appel à sa cupidité. En échange d’une prime
considérable, la jeune fille s’engage à passer quelque temps dans un camp
expérimental ! La voici donc sur une île, véritable prison à ciel ouvert. Pour
en partir, il suffit de capitaliser 50.000 destas, la monnaie locale. Mais,
pour se procurer une telle somme, il n’existe que quatre moyens : l’usine, le
casino, les duels ou le crime. Dès lors, Mio va progressivement découvrir que
rien n’est gratuit en ce bas monde et que tout à un prix… à commencer par sa
propre vie !
Bunny possède des faux airs de chimère. D’un côté, il y a un scénario qui s’articule autour de sujets complexes telle la construction identitaire, les valeurs morales ou le sens de la vie ; de l’autre, il y a la manière de les traiter, un tant soit peu superficielle car par trop naïve pour ceux dont l’adolescence rebelle n’est désormais plus qu’un souvenir. Quoiqu’il puisse en être, ce conte moderne pour adoluscents n'est pas sans caractère. Cependant, la galerie composite de personnages qui oscillent entre perversité et ingénuité illusoire, n’aurait-elle pas gagné en intensité avec un graphisme plus sombre, voire plus dur ?
Pour leur première œuvre commune, Juliette Fournier et Jean Gaël Deschard possèdent le mérite d’aborder des thématiques classiques… d’une façon qui ne l’est pas. Les parents qui liront ces planches pourront - peut-être - trouver certaines similitudes avec des situations présentes ou passées !
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