samedi 3 décembre 2011

Joli concert de louanges pour une "Fausse note"

Billet sur l'opus 2 de SasmiraFausse note

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Alors que Bertille est sujette à de mystérieux malaises, Stanislas succombe aux charmes de Sasmira. Entre l’amour de l’une et sa fascination pour l’autre, le jeune pianiste devra choisir. 14 ans après l’émotion est toujours au rendez-vous.
Future consécration grand public ou simple succès d’estime pour initiés, le tome 2 de Sasmira est enfin sorti ! 14 ans que certains attendaient cet album maintes fois annoncé, autant de fois reporté ! Les Humanoïdes Associés ayant jeté l’éponge  face aux états d’âme autodestructeurs de Laurent Vicomte, Glénat a repris le flambeau. Sans trahir de secrets, la sortie de ce deuxième opus s’est réalisée dans la douleur et aura laissé quelques séquelles … Gageons qu’ils n’hypothéqueront pas  la sortie du troisième et dernier volet de cette ensorcelante histoire. 
Visuellement, l’album est superbe et tout particulièrement somptueux dans ses 19 premières planches. Ce n’est pas faire injure au talent de  Claude Pelet que de reconnaître une différence entre son dessin et celui de Laurent Vicomte. Il y a dans l’approche graphique de ce dernier une élégance, une émotion  et une puissance que peu de dessinateurs maîtrisent. Dès lors, il devient difficile - voire impossible - de soutenir la comparaison surtout sur un même album. Cependant, dans sa tentative de faire à la manière de, Claude Pelet se sort de ce périlleux exercice avec les honneurs et il faut lui reconnaître le mérite d’arriver à nous faire – presque - oublier Laurent Vicomte.
Une fois parlé du dessin – et de la mise en couleur toute aussi réussie - il faut également aborder l’histoire qui n’est pas sans présenter certaines similitudes avec La ballade du bout du monde. Même réalité contemporaine plongée dans un passé qui la dépasse mais qui lui permettra de se trouver un sens. Autour de Bertille, sublime de candeur amoureuse,  et  de Sasmira à la divine beauté, Laurent Vicomte nous tissent une histoire où réalité et temps passés s’entremêlent en un délicat écheveau d’où ils tirent subtilement le fil d’un scénario terriblement prenant…

Même s’il n’est pas exempt de certains défauts, il ne faut retenir de cet album que le plaisir de retrouver l’espace de quelques planches Laurent Vicomte et d’avoir en Claude Pelet quelqu’un qui pourrait terminer cette histoire…. commencée il y a 14 ans !

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