Quel lien peut-il exister entre un ancien U-Boot échoué sur les rives de l’Amazonie en 1945 et une série de meurtres à Venise en 2059 ? Rien ! Sauf peut-être un homme qui semble défier le temps.
Impression mitigée pour le 2ème tome (et dernier) tome d’U-Boot. En premier lieu la structure de l’album : Jean-Yves Delitte prend le parti pris de développer son histoire selon 3 pas de temps différents et ce sur autant de lieux géographiques … Progressivement, le lecteur comprend que l’action principale se déroule 2059 et que les flashbacks récurrents doivent lui permettre de mieux comprendre les raisons qui poussent une jeune femme blonde à éliminer froidement plus de 5 personnes. Cependant, ce procédé rend la lecture saccadée et parfois déroutante même si le découpage reste globalement cohérent. En second lieu, l’histoire : le scénario de Jean-Yves Delitte présente dans sa 2ème moitié quelques faiblesses pour ne pas dire quelques facilités dans l’usage de l’ellipse qui surprennent et donnent à l’album des airs de patchwork. En troisième et dernier lieu, le graphisme : le dessin de Jean-Yves Delitte présente une hétérogénéité troublante. Ainsi certaines planches semblent bénéficier d’une approche graphique différente du reste de l’album. Une telle distinction de traitement apparaît d’autant plus nettement que la plus part des planches sont d’une précision et d’un réalisme qui fait la spécificité du dessin de Jean-Yves Delitte. Tout juste peut-on regretter le manque de féminité de la gent …. féminine !
En résumé, un triptyque aurait permis de (mieux) développer certaines séquences et de donner, ainsi, plus de profondeur à un récit par trop elliptique.
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