3. Rien
© Glénat 2016 : Vicomte & Bernabé |
Au fil des révélations de Prudence, les pièces du puzzle prennent
leur place : Sasmira, fille illégitime du Pharaon Pepi II porte en elle
l’anathème et vit
désormais son intemporelle beauté comme une malédiction, pour sa part
Bertille voit ses charmes s’envoler précipitamment… Pour sauver l’une,
Stanislas devra se résoudre à perdre l’autre !
Il est des
séries comme des rois : maudites. Après un premier album superbe et
plus de 15 ans de silence, sans parler des déboires des Humanoïdes
associés, ni des états d’âmes de Laurent Vicomte, Glénat tente de
poursuivre une aventure éditoriale qui ressemble à bien des égards à un
chemin de croix.
Si le scénario reste de Laurent Vicomte, Rien est aujourd’hui dessiné, non plus par Claude Pelet, mais par Anaïs
Bernabé. Pour ses débuts, la jeune auteure fait preuve d’une belle
maturité et sait s’inscrire dans la ligne de ses illustres prédécesseurs
tout en apportant sa marque… et sa propre sensualité ! Seul et unique
regret, une mise en couleurs qui ôte à son dessin beaucoup de son
romantisme et vide de nombreuses planches de leur charge émotionnelle.
Rien
livre quelques clefs et (re)plonge le lecteur dans le monde magique et
complexe de l’auteur de Balade au bout du monde. « L'éternel féminin
toujours plus haut nous attire...» a écrit Goethe, il en est bien ainsi
pour Laurent Vicomte.
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