jeudi 5 janvier 2017

SASMIRA

3. Rien

© Glénat 2016 : Vicomte & Bernabé
Au fil des révélations de Prudence, les pièces du puzzle prennent leur place : Sasmira, fille illégitime du Pharaon Pepi II porte en elle l’anathème et vit désormais son intemporelle beauté comme une malédiction, pour sa part Bertille voit ses charmes s’envoler précipitamment… Pour sauver l’une, Stanislas devra se résoudre à perdre l’autre ! 

Il est des séries comme des rois : maudites. Après un premier album superbe et plus de 15 ans de silence, sans parler des déboires des Humanoïdes associés, ni des états d’âmes de Laurent Vicomte, Glénat tente de poursuivre une aventure éditoriale qui ressemble à bien des égards à un chemin de croix. 

Si le scénario reste de Laurent Vicomte, Rien est aujourd’hui dessiné, non plus par Claude Pelet, mais par Anaïs Bernabé. Pour ses débuts, la jeune auteure fait preuve d’une belle maturité et sait s’inscrire dans la ligne de ses illustres prédécesseurs tout en apportant sa marque… et sa propre sensualité ! Seul et unique regret, une mise en couleurs qui ôte à son dessin beaucoup de son romantisme et vide de nombreuses planches de leur charge émotionnelle. 

Rien livre quelques clefs et (re)plonge le lecteur dans le monde magique et complexe de l’auteur de Balade au bout du monde. « L'éternel féminin toujours plus haut nous attire...» a écrit Goethe, il en est bien ainsi pour Laurent Vicomte.

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