© EP Media 2016 - Beyruth |
La chaleur du Caatinga fait délirer "La Teigne", à moins que ce ne soit
sa blessure… Avec "Crâne de bœuf", ils sont les derniers survivants de
la troupe du Commandant. Après une nuit de repos, et pour des raisons
propres à chacun, ils décident de tendre une ultime embuscade au
Lieutenant Honorio, celui-là même qui, quelques jours auparavant, décima
leur bande de pistoleros.
De vastes étendues arides, un
soleil de plomb, une gare, un village fantôme aux habitants apeurés, une
caisse de TNT, deux brutes… et voici que l’imagination s’enflamme. Pour
l’occasion, Danilo Beyruth situe son histoire non, pas dans le Far-West
américain, mais dans son Brésil natal à une époque où, là aussi, le
colt avait valeur de loi et la probité se révélait souvent une notion
relative. Mis à part ce détail géographique, l’album respecte
scrupuleusement les canons du western, à deux exceptions toutefois : il
n’y a pas de bons, que des méchants, et le sang coule salement et sans
fioriture. Utilisant une mise en scène très cinématographique, une
galerie de personnages pour le moins typés et une couleur privilégiant
les teintes ensoleillées du Sertãos, le récit fait dans le sibyllin et
le visuellement efficace, laissant à chaque planche le soin de faire
comprendre l’essentiel.
De la sueur, du sang et de la Cachaça,
Les deux bandits ne s’embarrasse pas de circonvolutions inutiles… Pas
forcément conseillé aux plus jeunes !
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