lundi 18 juillet 2016

LES DEUX BANDITS

© EP Media 2016 - Beyruth
La chaleur du Caatinga fait délirer "La Teigne", à moins que ce ne soit sa blessure… Avec "Crâne de bœuf", ils sont les derniers survivants de la troupe du Commandant. Après une nuit de repos, et pour des raisons propres à chacun, ils décident de tendre une ultime embuscade au Lieutenant Honorio, celui-là même qui, quelques jours auparavant, décima leur bande de pistoleros. 

De vastes étendues arides, un soleil de plomb, une gare, un village fantôme aux habitants apeurés, une caisse de TNT, deux brutes… et voici que l’imagination s’enflamme. Pour l’occasion, Danilo Beyruth situe son histoire non, pas dans le Far-West américain, mais dans son Brésil natal à une époque où, là aussi, le colt avait valeur de loi et la probité se révélait souvent une notion relative. Mis à part ce détail géographique, l’album respecte scrupuleusement les canons du western, à deux exceptions toutefois : il n’y a pas de bons, que des méchants, et le sang coule salement et sans fioriture. Utilisant une mise en scène très cinématographique, une galerie de personnages pour le moins typés et une couleur privilégiant les teintes ensoleillées du Sertãos, le récit fait dans le sibyllin et le visuellement efficace, laissant à chaque planche le soin de faire comprendre l’essentiel.

De la sueur, du sang et de la Cachaça, Les deux bandits ne s’embarrasse pas de circonvolutions inutiles… Pas forcément conseillé aux plus jeunes !

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