© L'Atalante 2009- Lehman,& Gess |
Dans l’Europe d’Entre-deux-guerres, des individus dotés d’étranges
pouvoirs s’affrontent dans une allégorie du Bien et du Mal, revisitée à
la mode comics matinée d’esprit hexagonal.
Avec La
Brigade Chimérique, Serge Lehman et Fabrice Colin s’essayent (le 1er
opus datant de 2009) à un registre qui connaît depuis quelques temps un
certain succès avec Les sentinelles ou Masqué : celui du super-héros
made in France.
Alors qu’outre Atlantique, leurs
homologues s’affranchissent facilement de la réalité, Nyctalope, docteur
Mabuse et consorts s’inscrivent dans une trame où fiction et réalité se
mêlent intimement. Ainsi, le combat que se livrent ces êtres aux
capacités hors normes ressemble à celui qui prévalait sur le vieux
continent à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. S’exprimant sous un
registre historique et culturel, mais ne refusant aucunement de basculer
dans le celui de la Superscience, La brigade chimérique pourraient
s’apparenter à un mixte de Hellboy et de La ligue des gentlemen
extraordinaires avec le souci constant de rester dans un contexte
uchronique qui donne tout son cachet à cette série qui s’étale au final
sur 6 tomes.
Reprenant le format des opuscules américains
en une pseudo-compilation, La brigade chimérique exhale l’odeur d’une
madeleine de Proust revue par Mike Mignola. Un peu comme si Pierre
Gagnaire revisitait le Burger…. Étrange, mais plein de saveurs !
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