dimanche 10 avril 2016

Body relooking...


© Rue de Sèvres 2016 - Matz & Jef
Il y a forcément quelqu’un qui un jour cherchera à se venger de vous. C’est un risque à courir lorsque l’on est exécuteur des basses œuvres. Cependant, il y a des manières plus orthodoxes que d’autres de le faire, et là, Frank Kitchen est servi…. 

Réaliser une adaptation est toujours un exercice risqué car immanquablement c’est s’exposer à la comparaison ! LA solution ? Faire que l’adaptation ne puisse pas être comparée ou comparable.

Dans le cas présent, le point de vue est résolument décalé, puisqu’il s’agit de celui du tueur. La mise en perspective de son histoire l’est tout autant car elle se fait au travers de celle d’une psychopathe. Le ton général est sans concession, ni fioriture métaphysique. Quant au scénario de Matz (d’après un roman de Walter Hill), même s’il présente certaines petites incohérences techniques et chronologiques, est habilement traité et suffisamment bien amené pour qu’il ne lui en soit pas tenu rigueur. Et puis le dessin de Jef, comme sa couleur, est là pour imposer ce récit et entrainer le lecteur dans le sillage d’un assassin au genre singulier. 

Corps et âme est un véritable policier, cynique, violent et captivant, et finalement… pas si amoral que cela !

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