© Rue de Sèvres 2016 - Matz & Jef |
Il y a forcément quelqu’un qui un jour cherchera à se venger
de vous. C’est un risque à courir lorsque l’on est exécuteur des basses
œuvres. Cependant, il y a des manières plus orthodoxes que d’autres de
le faire, et là, Frank Kitchen est servi….
Réaliser une
adaptation est toujours un exercice risqué car immanquablement c’est
s’exposer à la comparaison ! LA solution ? Faire que l’adaptation ne
puisse pas être comparée ou comparable.
Dans le cas
présent, le point de vue est résolument décalé, puisqu’il s’agit de
celui du tueur. La mise en perspective de son histoire l’est tout autant
car elle se fait au travers de celle d’une psychopathe. Le ton général
est sans concession, ni fioriture métaphysique. Quant au scénario de
Matz (d’après un roman de Walter Hill), même s’il présente certaines
petites incohérences techniques et chronologiques, est habilement traité
et suffisamment bien amené pour qu’il ne lui en soit pas tenu rigueur.
Et puis le dessin de Jef, comme sa couleur, est là pour imposer ce récit
et entrainer le lecteur dans le sillage d’un assassin au genre
singulier.
Corps et âme est un véritable policier, cynique, violent et captivant, et finalement… pas si amoral que cela !
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