OLYMPIA
© Dargaud 2015 - De Busscher & Bertrand |
Il est toujours délicat de s’entendre dire « Mais comment, tu ne
connais pas l’Olympia de Bertrand ? Mais, c’est énooooooorme ! ». À ce
moment-là, vous souhaiteriez être ailleurs, vous vous dites que votre
lecture d’(À Suivre) était vraiment très superficielle et qu’il y a une
vie au-delà de la ligne claire du franco-belge. Derechef, vous vous
jurez que demain, dès potron-minet, vous comblerez cette lacune béante
dans votre culture bédéstique.
De Phillippe Bertrand, ma
mémoire n’avait retenu que l’entrelacs des courbes de Linda et les lignes
brisées de son art et plus récemment le touchant Le Montespan avec Jean
Teulé. Et à part cela ? Rien !
Avec cet ouvrage posthume
au dessinateur comme à Jean-Marie de Busscher, son scénariste, Dargaud
rend hommage à une époque, à un style que d’aucuns pourront
(re)découvrir du 10 décembre 2015 au 2 janvier 2016 dans une galerie
sise 10 rue Choron à Paris, dans le 9ème arrondissement. Mais revenons à
Olympia ! Une fois l’album lu, le parallèle avec l’aristocratique et
divine Petra de Michelluzzi semble inévitable et pas forcément en faveur
de l’héritière des von der Goltz ! L’inconséquence de cette ingénue
guidée par sa seule naïveté et quelques élans de sensualité comme les
situations fantaisistes dans lesquelles elle est plongée trouvent vite
leurs limites dans une Allemagne en proie à sa Révolution.
Toutefois,
cet album aura au moins le mérite de remettre en lumière un dessinateur
éclectique au trait singulier autant que marquant et un récit qui l’est
un peu moins !
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