© Bamboo Édition 2015 - Ducoudray & Anlor |
Arrivée à Grozny, Ekaterina est assignée à résidence dans «
l'immeuble des aveugles ». Ne renonçant à rien, elle tente - tout en
recherchant son fils - d'aider ceux qu'elle peut.
En deux
albums, Aurélien Ducoudray a réussi à développer un récit qui donne une
autre vision de la guerre en Tchétchénie, voire en général. Ici, il
n'est nullement question de doctrine, mais simplement d'une vieille
femme qui certaine de son droit traverse un pays en ruine pour retrouver
son fils. Les colombes de Grozny aurait pu être un album moralisateur ou engagé.
Le parti pris est plutôt celui de la dérision devant l'intransigeance
et d'un humour sans illusion face aux évènements. Aux pinceaux, Anlor
poursuit son chemin et livre une partition plus que convaincante dans un
registre semi réaliste qui donne à ses planches le décalage nécessaire à
cette histoire.
Amère Russie évoque ceux qui subissent
la guerre sans forcément en être les protagonistes, juste les victimes
collatérales d'un conflit qui souvent les dépasse ... Seule lueur
d'espoir, la naïveté et l'entêtement de femmes qui comme Ekaterina ne
peuvent se résoudre à voir leur progéniture mourir à la guerre.
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