© Boîte à bulles 2015 - Chmielewski & Podolec |
Dominika et Szymon réinventent sans cesse leur relation amoureuse en déclinant à l’envi le charme de la première rencontre.
Pour
pleinement apprécier le scénario de Daniel Chmielewski, il faut pouvoir
intégrer ses présupposés sur la durabilité du couple et les conditions
qui lui permettent d'affronter les affres du temps. Toujours avec pudeur
et retenue, le scénariste polonais explore quelques pans de la
sexualité d’un couple et renvoie au lecteur ses propres interrogations
sur l’harmonie nécessaire pour vivre à deux, la fidélité, l’amour et le
sexe. Aussi, s’il est parfaitement concevable de partager certains
fantasmes à l’érotisme gentillet, voire un tantinet scabreux, il peut
être beaucoup plus difficile d’accepter que l’épanouissement du couple
passe par les bras d’un tiers.
Pour
illustrer un tel propos, Daniel Chmielewski se devait de trouver un
dessinateur qui sache retranscrire les intentions et les attentions sans
sur-jouer. La pornographie serait de montrer, l’érotisme de suggérer
aurait dit quelqu’un, et c’est ce que Marcin Podolec (Fugazi Music Club)
fait parfaitement. Sous des airs de crayonné réalisés rapidement, le
trait sait saisir avec justesse l’esprit qui anime chaque vignette,
chaque personnage.
Chacun
abordera Voyeurs au seuil de ses propres conceptions en matière de
libido et appréciera, ou non, le voyeurisme autobiographique de Daniel
Chmielewski.
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