dimanche 26 octobre 2014

Mère amère...

Amères Russie : 1. Les amazones de Bassaïev 

© Bamboo 2014 - Ducoudray & Anlor
Imaginez un petit bout de femme, bravant le froid et la guerre, parcourant plus de 1000 kilomètres pour aller chercher son fils dans les geôles tchétchènes. Telle est l’épopée folle d’Amère Russie. 

Ce diptyque est l’occasion pour Aurélien Ducoudray de revenir sur ce conflit oublié où l’expansionnisme soviétique joue la confusion des genres. Mais ici nul héros, seulement une population prise entre deux feux qui soufre et peine quotidiennement pour trouver de quoi se chauffer ou manger. Les amazones de Bassaïev permet de prendre conscience, parfois avec humour, des dégâts et de l’absurdité d’une guerre civile qui renvoie, actualité oblige, à la crise Ukrainienne et à sa cohorte d’interrogations et d’incompréhension. 

Un petit mot enfin sur Anlor et son trait qui bien que manquant quelque peu de gravité dans les passages les plus durs fait preuve d’une jolie maturité et d’une réelle maîtrise de la composition qui apporte beaucoup de densité émotionnelle à l’album. 

Amère Russie confirme deux talents, qui s’en plaindrait.

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