Reconquêtes : 2. le piège hittite
© Le Lombard 2014 - Runberg & Miville-Deschênes |
Si la confrontation avec les guerriers Hittites est désormais inexorable, un autre danger menace les Scythes : la division. Dans l’ombre, une main mystérieuse œuvre à exacerber les tensions entre les trois royaumes de la coalition : dissocier pour vaincre, telle semble être sa mission.
Avec La horde des Vivants, Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes revisitaient l’Antiquité. Après trois ans d’une patiente attente, Le piège des Hittites confirme tout le bien qui a pu en être dit à propos du volet introductif de cette tétralogie.
Tout d’abord, il faut signaler le choix judicieux du scénariste d’Orbital à situer son récit dans une contrée mythique, en une Antiquité qui ne l’est pas moins. Toutefois, plutôt que de choisir la Grèce, le monde romain ou l’Égypte, il oblique plein Est, s’arrête sur les berges de l’Euphrate - le berceau de la Civilisation – ce qui l’autorise à mélanger, à dessein, fiction historique et mythologie. Scythes, Hittites ou Babyloniens resurgissent alors des limbes d’un passé méconnu pour s’affronter à nouveau. Amour, défiance, alliances ou trahisons concourent à enrichir un scénario qui, au-delà des combats sans merci et des razzias meurtrières, sait varier le registre des émotions. Les psychologies sont tranchées, mais jamais caricaturales, traduisant une véritable recherche sur les personnalités comme sur les tenants et aboutissants, supposés, de la realpolitik mésopotamienne.
Ensuite, et surtout, il y a le graphisme de François Miville-Deschênes qui n’est pas sans rappeler le travail de Philippe Delaby sur Murena. Empreint de classicisme tant dans l’anatomie des combattantes sarmates que dans les perspectives cavalières, les planches de l’enfant de Gaspésie sont d’un réalisme époustouflant. Alliant richesse des détails et composition ciselée, son encrage et sa mise en couleurs directes - aquarelle rehaussée de gouaches - donnent une intensité (par trop) charnelle aux amazones de Simissée et un relief qui accentue la dynamique des chorégraphies guerrières.
Reconquêtes renoue magistralement avec les grandes épopées antiques dans une approche quasi cinématographique. Un vrai régal pour les esthètes de la plastique féminine et les amateurs de charges éléphantines.
Ensuite, et surtout, il y a le graphisme de François Miville-Deschênes qui n’est pas sans rappeler le travail de Philippe Delaby sur Murena. Empreint de classicisme tant dans l’anatomie des combattantes sarmates que dans les perspectives cavalières, les planches de l’enfant de Gaspésie sont d’un réalisme époustouflant. Alliant richesse des détails et composition ciselée, son encrage et sa mise en couleurs directes - aquarelle rehaussée de gouaches - donnent une intensité (par trop) charnelle aux amazones de Simissée et un relief qui accentue la dynamique des chorégraphies guerrières.
Reconquêtes renoue magistralement avec les grandes épopées antiques dans une approche quasi cinématographique. Un vrai régal pour les esthètes de la plastique féminine et les amateurs de charges éléphantines.
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