Les seigneurs de guerre : 2. Vareck
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© Glénat 2013 - Dorison & Hostache |
2018. Plus que jamais les Balkans sont une poudrière prête à embraser le
monde. Dans un pays en dérive, les sociétés militaires privées poussent comme
des champignons pour le bonheur des seigneurs de guerre locaux. Mais, sur
l’échiquier mondial, ils ne sont que des pions. Les événements à venir vont se
charger de le leur rappeler.
Cette nouvelle série se donne les moyens de réussir et fait figure
d’œuvre collégiale avec pas moins d'un scénariste, de quatre dessinateurs et
d'un studio pour la couleur, sans parler d’une approche design, d’un
superviseur, d’un documentaliste et d’un préposé au découpage !
Le récit de Guillaume Dorison s’inspire fortement des conflits récents
et projette ses acteurs dans un futur proche. L’ensemble s’avérerait presque
plausible pour peu que soit fait abstraction des fameux Méka(s) et autres
engins de combat qui, anachroniquement, font preuve d’une technologie des plus
futuristes dans un contexte étrangement actuel. De même pour l’analyse
politique - fort improbable - des rapports mondiaux dont la vraie singularité
est de faire passer les enfants de l'Oncle Sam pour des bads guys ! Toutefois,
il convient de souligner le souci documentaire du scénario qui permet de créer
un univers sonnant vrai, tout comme l’organisation des séquences qui sait
donner son rythme au récit et de la consistance aux flashbacks.
En creux, le parti graphique peut surprendre. Tout d’abord, il y a les
décors produits par Pascal Haillot, totalement vides de protagonistes, ces
derniers étant l’apanage de Jean-Baptiste Hostache, Benoit Dellac et Didier
Poli. Sur ce point, le travail à huit mains montre rapidement ses limites et
perturbe, voire pénalise, la cohérence et la fluidité des deux albums.
Géré tel un blockbuster hollywoodien, ce premier cycle des Seigneurs de
guerre fait dans le visuellement efficace... Est-ce suffisant pour convaincre ?
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