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Depuis la nuit des temps, les filles de Lilith œuvrent dans l’ombre et influencent ceux qui président à la marche du Monde. Roxelane, l’une de ces divines Succubes, a jeté son dévolu sur Soliman, maitre d’Istanbul et des Sept Mondes.
Partant de l’histoire (vrai) d’Alexandra Lisowska, jeune esclave slave qui devint l’épouse légitime de Soliman le Magnifique, Thomas Mosdi imagine une digression toute personnelle des desseins qui animèrent cette égérie au sens politique affiné et à la détermination affirmée. Structuré autour d’un récit complet, chaque album de cette série nous entraine dans les arcanes et les alcôves feutrées du pouvoir où le jeu des corps n’est pas que diplomatiques.
Sur ce deuxième opus, Thomas Mosdi est associé à Adriano de Vincentiis, dont la maestria à se jouer des courbes de la gent féminine n’est plus à démontrer. La maîtrise du trait s’exprime aussi bien dans les décors que sur les corps et peut-on tout juste regretter un sur-lignage par trop marqué des contours des personnages. Quoiqu’il en soit, la prédilection que semble afficher de Vincentiis pour les naïades rousses aux courbes voluptueuses est un véritable ravissement pour les yeux et l’on se prend à rêver d’un 3ème opus dessiné par Giovanna Casotto !
Hier, les heures sanglantes de la Révolution française ; aujourd’hui, les faste de l’Empire ottoman, "Succubes" fait le parti d’accorder au sexe dit faible (!) un rôle, certes en retrait mais cependant primordial dans le devenir du monde. Et il est vrai que face à des mensurations de rêve associées à un QI de plus de 130, un homme n’est finalement que peu de chose…
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