© Delcourt 2017 - Ferlut & Baudouin |
Artemisia Gentileshi, un nom aujourd’hui oublié, mais que Nathalie
Ferlut et Tamia Baudouin font revivre et redécouvrir.
Femme en un temps
où cela ne signifiait pas grand-chose, cette artiste réussit le tour de
force d’entrer à l’Accademia degli Arti del Disegno de Florence gagnant
ainsi le droit d’acheter ses couleurs et ses toiles, mais avant tout de
vivre de son art. Esprit indépendant, marquée dans sa chair par son
époque, elle exprima dans sa peinture toute la révolte qui bouillait en
elle et qui fit d’elle l’égale des plus grands. Avec cette
autobiographie, les deux auteures rendent hommage - de belle manière - à
une femme en avance - à bien des égards - sur son époque. Prenant
résolument parti, ce récit s’attache essentiellement aux premières
années d’Artemisia, celles qui la façonnèrent. Il est alors surtout
question, de sa relation tumultueuse avec un père qui ne vivait qu’à
travers la Peinture, de son viol et du procès qui s’en suivi, de sa
difficile émancipation à être admise en tant que femme et artiste. En
racontant, cette destinée hors normes au travers de ceux qui en furent
les témoins, Nathalie Ferlut livre un scénario fluide sur lequel Tamia
Baudouin développe un parti graphique atypique qui confère à ce one-shot
une dimension picturale totalement en osmose avec le sujet.
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