© Delcourt 2017 - Brubaker & Phillips |
À mi-chemin entre fiction et réalité, Ed Brubaker, Sean
Phillips et Elisabeth Breitweiser reviennent sur les sombres heures du
maccartisme avec pour décors la fabrique à rêves hollywoodienne.
Trafics
d’influence, chantages, compromissions, magouilles et consorts
constituent le quotidien de Charlie. Revenu brisé de la Seconde Guerre
mondiale, il promène son syndrome post-traumatique sur les plateaux
d’une Major de second rang pour qui il est scénariste. Mais n’alcool n’a
pas totalement anesthésié ses derniers illusions et le meurtre, car
lui sait que ce n’est pas un suicide, de Valéria Somers, le pousse à
honorer sa mémoire et à essayer de retrouver la sienne. Au risque d’être
lui aussi broyé par des forces qui le dépassent, il tente - dans un
sursaut qui se voudrait rédempteur - de rétablir non pas la justice, mais
de connaître la vérité, du moins celle qu’on lui laissera entrevoir.
Cynique et sombre à souhait Fondu au noir dévoile, avec un dessin rarement pris en défaut, les outrances d’une
époque où la chasse aux sorcières conduisait aux pires compromissions
pour que le show… et le business puissent continuer.
À lire tout en
prévoyant de pouvoir y consacre quelques temps, car même si la fluidité
du récit est travaillée, les 360 pages qui constituent cette histoire
nécessitent un minimum de disponibilité.
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