2. Les vices de Miami
© Glénat 2018 - Jones |
Josie Schuller poursuit désormais son petit business sous le soleil
de Cocoa Beach et délègue le nettoyage de ses scènes de crimes… Mauvaise
idée, surtout pour une fée du logis comme elle !
Compilant les cinq
issues parus chez Dark Horse Comics entre août 2016 et août 2017, ce
deuxième volume de Lady Killer signe le retour de Joëlle Jones au dessin
et... au scénario.
Autant le dire d’emblée, Les vices de Miami fait
dans le trash, l’hyper trash même et il convient d’être un adepte
chevronné du second degré pour apprécier, et relativiser, le propos.
Derrière une débauche d’hémoglobine et une prédisposition à découper son
prochain qui relèverait presque de la psychiatrie, Joëlle Jones
s’attaque au rêve américain des fifties dans ce qu’il a de plus cher et
de plus sacré. C’est provocant, incongru, improbable dans ses excès… et
terriblement jubilatoire. Une sorte d’exercice de style où l’élégance
sophistiquée de Josie respecte (faussement) l’esprit, comme le trait, de
l’iconographie des publications d'après-guerre (la Seconde !), mais
dans un registre qui ferait passer Dexter pour un néophyte !
Faisant fi
de nombre d'inhibitions et témoignant d’une certaine propension à la
surenchère, Lady Killer ne pose-t-il finalement pas la question
existentielle qui mine - une partie - de la gent féminine : est-il
possible d’être une tueuse compulsive et une femme équilibrée ?
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