© Casterman 2017 - Díaz Canalès & Pellejero |
Les héros ne meurent jamais vraiment, car il en subsiste toujours
quelque chose en nous !
Nouvelle aventure du plus célèbre des marins du
9ème Art qui fidèle à lui-même - du moins à l’idée qu’il en reste -
promène son dilettantisme sur les traces de Livingstone. Alors que dire
de cette histoire qui a le goût d’un Corto Maltese sans toutefois en
avoir la saveur…. Juan Díaz Canalès respecte le cahier des charges et
s’évertue à faire croiser le chemin du Maltais à tout ce que l’Europe de
ce début de XXème siècle se connaissait de célébrités africaines sans
cependant donner une véritable consistance à son scénario. Aussi ne
reste-t-il de cet album qu’une succession de scènes qui s’accumulent
sans réellement constituer un récit au long cours : la lettre est là,
mais sans l’esprit. La remarque vaut pour le travail de Rubén Pellejero
auquel il ne peut rien être reproché si ce n’est l’absence de cette
étincelle qui fait la différence entre le maître et l’élève… quand ce
dernier est bridé par l’obligation de respecter les canons d’un genre.
Équatoria montre des limites, déjà entrevues avec Sous le soleil de
minuit. Ne serait-il donc pas plus sage de cesser de marcher sur les
traces d’Hugo Pratt et de laisser à Corto le soin de choisir une autre
voie plutôt que de s’évertuer à lui faire réemprunter des chemins que
nous connaissons tous par cœur.
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