dimanche 31 décembre 2017

CORTO MALTESE

 
© Casterman 2017 -  Díaz Canalès & Pellejero
Les héros ne meurent jamais vraiment, car il en subsiste toujours quelque chose en nous ! 

Nouvelle aventure du plus célèbre des marins du 9ème Art qui fidèle à lui-même - du moins à l’idée qu’il en reste - promène son dilettantisme sur les traces de Livingstone. Alors que dire de cette histoire qui a le goût d’un Corto Maltese sans toutefois en avoir la saveur…. Juan Díaz Canalès respecte le cahier des charges et s’évertue à faire croiser le chemin du Maltais à tout ce que l’Europe de ce début de XXème siècle se connaissait de célébrités africaines sans cependant donner une véritable consistance à son scénario. Aussi ne reste-t-il de cet album qu’une succession de scènes qui s’accumulent sans réellement constituer un récit au long cours : la lettre est là, mais sans l’esprit. La remarque vaut pour le travail de Rubén Pellejero auquel il ne peut rien être reproché si ce n’est l’absence de cette étincelle qui fait la différence entre le maître et l’élève… quand ce dernier est bridé par l’obligation de respecter les canons d’un genre. 

Équatoria montre des limites, déjà entrevues avec Sous le soleil de minuit. Ne serait-il donc pas plus sage de cesser de marcher sur les traces d’Hugo Pratt et de laisser à Corto le soin de choisir une autre voie plutôt que de s’évertuer à lui faire réemprunter des chemins que nous connaissons tous par cœur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire