Promise : 3. Incubus
© Glénat 2015- Lamy : Mikaël |
À l’écart du monde, Promise s’en est finalement exclue et, sous
des allures de saint homme, le Diable a décidé de faire de cette
bourgade oubliée de Dieu, son antre…
Il est des auteurs qui
insufflent à leurs albums une patine particulière ; Thierry Lamy et
Mickaël semblent appartenir à cette catégorie, en ce qui concerne
Promise du moins.
Difficile de disséquer ce dernier volet d’un
triptyque atypique, western par le cadre, fantastique par le sujet ;
rappelant en cela Hell West de Frédéric Vervisch et d’un certain…
Thierry Lamy ! S’il fallait qualifier d’un mot cette série, « tension »
serait probablement le plus approprié. Tension dans la mise en couleurs,
qui par sa palette de gris et bruns ne laisse que peu de place à des
notes colorées si ce ne sont qu’un fugace rayon de soleil en première
page ou les flammes de l’Enfer quelques planches plus tard. Tension
encore dans un scénario qui n’offre aux habitants du village aucune
autre issue que celle d’une fin expiatoire. Tension enfin dans le
graphisme de Mikaël qui noie la petite bourgade sous un déluge de fin du
monde et sait retranscrire la psychologie chaotique ou troublée des
divers acteurs.
Variation Shoshones du Bien contre le Mal,
Promise sort des sentiers battus de la conquête de l’Ouest pour
emprunter des voies où l’esprit des Anciens souffle encore…
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