Little Alice in Wonderland : 3.Living Dead Night Fever
© Glénat 2015 - Tacito |
Pauvre
Alice qui cauchemarde et précipite l’avènement de la dame de Pique,
sœur de la dame de Cœur, elle-même sosie de Laureen Decker (à moins que
ce ne soit l’inverse…) éditrice de Charlaine J-Hamilton dont les écrits
sont une véritable prophétie à Wonderland… Comprenne qui pourra !
Initiés de manière tonitruante avec Run, rabbit, run, en septembre
2012, les déboires oniriques d’Alice avaient connu un petit coup de mou
avec Tango baïonnette, la faute à une date de sortie hasardeuse (en
juin…) et à un léger défaut dans l’encrage qui donnait à l’ensemble une
consistance pour le moins particulière. De prometteuse, la série vire à
l’unsuccess-story et les cinq volumes prévus initialement se voient
ramenés à un modeste triptyque. Là où il aurait fallu un quintet de
héros pour sauver Alice, un simple trio devra suffire !
À
l’image des deux volets précédents Living dead night fever ne fait pas
dans la dentelle et la demi-mesure. Toutefois, profusion de biens nuit
parfois et, même si le scénario, par une habile pirouette, permet une
conclusion qui se tienne, il y a trop de choses dans le délire visuel de
Franck Tacito. Le foisonnement tient parfois à la confusion… à l’instar
de ces solos de guitares où les envolées lyriques virent à la
cacophonie. À l’évidence, il faut un minimum de temps et de
disponibilité intellectuelle pour se plonger dans le monde graphique et
narratif de l'auteur dont le minimalisme n’est pas la qualité première.
Quoi qu’il en soit, et malgré les avis tranchés que suscitent ces trois
albums, il faut souligner le travail réalisé : certaines planches (pour
ne pas dire toutes) sont, à elles seules, plus riches que nombre de
parutions entières actuelles.
Alice s’en retourne donc au pays des merveilles sur le regret doux-amer de ne pas avoir été jusqu’au bout de ses rêves.
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