Le magicien de Whitechapel : 2. vivre pour l'éternité
© Dargaud 2015 - Benn |
L’immortalité peut avoir du bon pour qui a la vie devant soi, mais
elle peut aussi vite devenir un enfer… C’est ce que Jerrold Piccobello
pourrait apprendre à ses dépens.
Tragi-comédie en trois actes, Le
magicien de Whitechapel s’attache à la destinée d’un pauvre
illusionniste ayant donné son âme au Diable contre une once de gloire.
Alors que le premier volume du triptyque jouait sur la nostalgie d’une
enfance heureuse et d’un mentor trop tôt disparu, Vivre pour l’éternité
vagabonde sur un terrain pour le moins indéfini. Au-delà des quelques
jeux de mots faciles, l’intrigue peine à prendre forme. Si les
divagations souterraines et la visite des appartements du Diable peuvent
paraître pittoresques, elles ne suffisent pas à structurer une histoire
hésitante et qui peine à se trouver un sens. Alors, s’il est question
de vengeance, de tours pendables et d’un numéro aussi morbide que
grandiloquent, ceci ne saurait suffire à apporter une réelle consistance
à cet album !
Trop prolixe dans le verbe comme dans le trait, ce second
opus éprouve une certaine difficulté à donner à ce récit, pourtant
initié sous les meilleurs auspices, son second souffle.
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