100 maisons : La cité des Abeilles
© Delcourt 2015 - Le Lay & Horellou |
Alors que l’individualisme semble devenir l’une
des valeurs refuge du XXIe siècle, quelques expériences sociales
vieilles d’à peine 70 ans s’invitent dans la sphère BD. Après Plogoff et Lip des héros ordinaires, 100 Maisons : la cité des abeilles permet de s’interroger sur l’évolution et le contenu de mots comme « solidarité » ou « entraide ».
1950, la France sort de la guerre et reste à reconstruire. À Brest, Bordeaux ou Valence fleurissent des initiatives qui, localement, répondent à la demande de logements neufs et surtout salubres.
C’est à l’une de ces initiatives, celle de la cité « Les Abeilles » de Quimper, que Marion Boé et Delphine Le Lay s’intéressent. La première n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle est déjà à l’origine d’un documentaire sur le sujet. Quant à la seconde, elle semble faire de la contestation bretonne un sujet de prédilection puisqu’elle signait déjà le scénario de Plogoff. À travers le quotidien de Jeannette, Marie-Anne, André et Victor, les deux scénaristes évoquent les quatre années que nécessita l’édification du fameux lotissement et s’attachent à des moments clef leur permettant d’illustrer les valeurs que véhiculait une telle entreprise. Malheureusement, il manque à ce récit une réelle mise en perspective sociétale des motivations de ce mouvement qui connut jusqu’en 1965 un certain développement. Qu’est-ce qui favorisa son émergence ? Quelles furent les contraintes techniques, administratives, politiques à surmonter pour faire reconnaître l’Apport-Travail ? Si de nombreux albums s’adonnent à la mode du cahier graphique, un cahier historique aurait pu être bénéfique dans le cas présent ! Et puisqu’il est question de graphisme, il serait injuste de passer sous silence le dessin émouvant d’Alexis Horellou qui donne à ce reportage une dimension résolument humaine. À l’image des personnages, il s’avère juste dans sa sobriété et sensible dans le choix d’une mise en couleur sur un camaïeu de gris.
Comme le résumait Etienne Damoran, l’un des initiateurs historiques du concept : "Pour la première fois, l’État français a accepté qu’un emprunt soit garanti, non pas par des biens matériels, ou par des capitaux, mais par du travail !". Il serait dommage de laisser une telle idée tomber dans l’oubli !
1950, la France sort de la guerre et reste à reconstruire. À Brest, Bordeaux ou Valence fleurissent des initiatives qui, localement, répondent à la demande de logements neufs et surtout salubres.
C’est à l’une de ces initiatives, celle de la cité « Les Abeilles » de Quimper, que Marion Boé et Delphine Le Lay s’intéressent. La première n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle est déjà à l’origine d’un documentaire sur le sujet. Quant à la seconde, elle semble faire de la contestation bretonne un sujet de prédilection puisqu’elle signait déjà le scénario de Plogoff. À travers le quotidien de Jeannette, Marie-Anne, André et Victor, les deux scénaristes évoquent les quatre années que nécessita l’édification du fameux lotissement et s’attachent à des moments clef leur permettant d’illustrer les valeurs que véhiculait une telle entreprise. Malheureusement, il manque à ce récit une réelle mise en perspective sociétale des motivations de ce mouvement qui connut jusqu’en 1965 un certain développement. Qu’est-ce qui favorisa son émergence ? Quelles furent les contraintes techniques, administratives, politiques à surmonter pour faire reconnaître l’Apport-Travail ? Si de nombreux albums s’adonnent à la mode du cahier graphique, un cahier historique aurait pu être bénéfique dans le cas présent ! Et puisqu’il est question de graphisme, il serait injuste de passer sous silence le dessin émouvant d’Alexis Horellou qui donne à ce reportage une dimension résolument humaine. À l’image des personnages, il s’avère juste dans sa sobriété et sensible dans le choix d’une mise en couleur sur un camaïeu de gris.
Comme le résumait Etienne Damoran, l’un des initiateurs historiques du concept : "Pour la première fois, l’État français a accepté qu’un emprunt soit garanti, non pas par des biens matériels, ou par des capitaux, mais par du travail !". Il serait dommage de laisser une telle idée tomber dans l’oubli !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire