lundi 8 avril 2013

Compañeros, viva la libertad !

España la vida

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© Casterman 2013 - Vaccaro & Le Roy
Jean-Léonard se rêve en combattant libertaire de la colonne Durruti. Toutefois, quitter Paris pour Bujaraloz n’est pas chose aisée lorsque vous êtes un fils de bonne famille étouffé par une mère qui ne voit en Picasso qu’un dangereux bolchévique ! Sa rencontre avec Victor Serge, alias Viktor Lvovitch Kibaltchitch, l’incite à franchir le pas. Abandonnant tout et tous derrière lui, il part combattre dans les Brigades internationales et devient Léo. En chemin, il fera des rencontres, des vraies ; là bas, il côtoiera la mort, la vraie, et découvrira l’amour.

España la vida interpelle par la simplicité et l’intensité de son histoire. En quelques cent dix-sept planches, Maximilien Le Roy relate le parcours initiatique d’un Léo idéaliste à travers une Espagne où l’Europe répète sa deuxième guerre mondiale. Finalement, il y perdra une grande partie de ses illusions et les querelles internes des Républicains auront raison d’eux aussi sûrement que les troupes franquistes, mais il trouvera un sens à sa vie dans les yeux de Milena. Tout en force et en retenue, cet album est joliment porté par le crayonné et le découpage épuré d’Eddy Vaccaro, juste rehaussé par la mise en couleurs - subtilement mélancolique - d’Anne-Claire Thibaut-Jouvray.
 
Ce one-shot aurait pu être un ouvrage militant et politique théorisant sur la liberté, heureusement, il n’en est rien ! Il s’agit simplement du regard que porte, sur son époque, un jeune homme qui voulait se libérer… « La liberté ne se donne pas, on la prend » aurait dit Thomas Edward Lawrence et ce n’est pas là la moindre de ses ambigüités !

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