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© Glénat 2013 - Noé |
" Douce tiède et parfumée, c’est ainsi que doit être la maison d’une bonne épouse " et c’est
ainsi que l’on aime à imaginer Ally.
Album peu
conventionnel que celui d’Ignacio Noé qui s’attaque avec un trait aussi sensuel
que violent, au débat sur l’inné et l’acquis ! Cette question séculaire sert
donc de fil conducteur aux aventures d’une jeune fille de bonne famille qui, dans
une Angleterre autant victorienne que steampunk, voit son univers se déliter
puis s’écrouler.
Cet opus d’ouverture
commence, graphiquement, sous les meilleurs auspices. Le dessinateur argentin
sait mettre en valeur la candeur de son héroïne en l’entourant d’une galerie de
portraits des plus typés. Et si le crayonné transparait parfois un peu trop, la
mise en couleur en atténue l’effet et donne à l’ensemble une douceur qui
tranche singulièrement avec la gravité du sujet et certains passages pour le
moins sanglants.
De fait, c’est sur le
scénario que l’album pêche quelque peu. Si le thème de fond peut donner lieu à
une interprétation nimbée de fantastique intéressante à suivre, le récit
apparait d’une tendre naïveté qui lui confère des airs de conte pour enfants. À
espérer que l’épopée d’Ally chez les Onas apportera à Douce, tiède et parfumée le rien de maturité qui lui fait actuellement
défaut.
Un premier volet
toutefois plein de promesses et de saveurs.