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L’automne 1871 s’écoule doucement pendant qu’Auguste Bretagne livre sa prose quotidienne à une feuille de choux parisienne. Emily (sa maîtresse) et quelques connaissances zutistes n’apprécient que modérément la facilité dans laquelle Bretagne se complait et ils lui font curieusement savoir. Mais celui qui sciemment partage l’ancienne chambrée d’Isidore Ducasse, alias le comte de Lautréamont n’est pas au bout de ses surprise...
© Futuropolis 2012 - Édith & Corcal |
Futuropolis tient le scoop de ce début d’année… la découverte de la première bande dessinée de l’histoire ; une œuvre majeure datant de 1874 dont la modernité à de quoi surprendre ! Mais, il n’en est rien et La chambre de Lautréamont n’est pas la réédition de l’œuvre précurseur d’Auguste Félix Léon (de) Bretagne et Eugène de T.S. mais plus prosaïquement le dernier album d’Edith et Corcal… Une fois la genèse de l’œuvre démythifiée que reste-t-il au lecteur crédule que nous pûmes être, ne serait-ce qu’un instant ?
Cet album a le goût du fruit défendu, le parfum des transgressions chères à feu le comte de Lautréamont. Ecrit comme une promenade métaphorique dans le Paris littéraire de cette fin de XIXème siècle, Corcal nous délivre un scénario équivoque à mi chemin entre le policier et la biographie. Et si les déambulations mescalisées de Bretagne ou la prose torturée d’Isodore Ducasse sont l’occasion d’une mise en couleur adroitement passée et sombre à dessein, il convient de remarquer le trait simple, un rien naïf, d’Edith qui comme celui de Chloé Cruchaudet s’avère d’un réalisme surprenant puisqu’il sait prendre vie en se mettant au service d’une histoire.
Un ouvrage à part, porté par le charme vénéneux des chants de Maldoror