© Glénat 2017 - Chen, M. M & /Montiel, Martin |
Nul repos pour Lady Mechanika qui, après une partie de chasse
helvétique, plonge au cœur de l’Afrique à la recherche d’un vieux savant
en quête d’un mystérieux temple sumérien ! Mais le continent Noir est
plein de surprises et de dangers même pour la représentante de Mechanika
city.
Nouveau cycle complet pour ce troisième opus -
compilations des six livrets parus en 2015 aux USA - des aventures de la
fille spirituelle de Lara Croft et d’Edward Scissorhands. Mené tambour
battant, le périple africain de l’égérie de Joe Benitez satisfera
pleinement les fans quelques peu refroidis par les fantaisies
éditoriales passées de Glénat comics. Si son créateur confie volontiers
que son héroïne, née lors d’une convention à Atlanta, doit beaucoup à la
plastique de Kate Beckinsale et au dress-code de Kato, il a su
cependant lui créer sur-mesure un univers où foisonnent les détails et
les fioritures graphiques propres au steampunk de la plus pure veine.
Recyclant à l’envi les vieilles recettes chères aux super-héroïnes, cet
album se distingue toutefois de la production ambiante par une
scénographie visuellement détonante à l’architecture compliquée jusqu’à
la saturation. Cependant, Joe Benitez et Martin Montiel savent également
se ménager des planches à la structure plus classique qui permettent
une pause salvatrice aux infinies combinaisons graphiques sorties de
leur imagination puisque La tablette des destinées est dessiné à quatre
mains.
Esthétiquement des plus attractives, Lady
Mechanika s’impose comme la femme à la mode dans le petit monde des
comics. Reste à lui conférer une véritable densité et à ne pas trop
capitaliser sur les effets visuels que permet le décorum post-victorien.
Réponse à venir avec les adaptations de The Lost Boys of West Abbey et
La Dama de la Muerte déjà édités outre-Atlantique.
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