© Paquet 2018 - Yann & Hugault |
Les eaux bleues du Pacifique sentent le soufre et, depuis Iwo Jima, les forces américaines frappent le Japon au cœur. Les heures de l’Empire du Soleil Levant sont désormais comptées, mais elles risquent d’être longues…
Cinquième volet des aventures aériennes de la figure emblématique des WASP qui maintenant patrouille aux commandes d’un P51 pour sauver ceux qui peuvent encore l’être.
Cela a déjà été dit, Romain Hugault excelle à dessiner les pin-up et les warbirds, mais là il atteint un nouveau palier. Certaines de ses planches sont tout simplement superbes de réalisme, parfaites de perspective et de composition, lumineuses dans leur mise en couleur… et remplies d’une tension presque palpable. Du grand art !
Reste qu’une fois revenu à terre, le scénario s’avère (très) dense. Yann a visiblement bien des choses à raconter entre les anecdotes pittoresques et les faits de guerre incroyables, sans oublier les enjeux militaires et politiques pour la victoire finale. Abusant parfois de l’ellipse pour rester sur quarante-six pages, il structure Black sands autour de deux ou trois séquences fortes entre lesquelles il intercale des passages « développés » sur une à trois planches. Ils permettent de donner sa consistance à l’album tout en déroulant le fil du synopsis général, traduisant par l'exemple l'art consumé de l'auteur de Double 7 ou Dent d'ours.
Le projet Manhattan est un succès… la fin du conflit semble proche, mais qu’en est-il du combat personnel que mène Angela ?
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